L'être supérieur
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Economie et vie des affaires S1

Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty Economie et vie des affaires S1

Message par Lucy Austen Jeu 9 Jan - 15:47

Thème 1 - Qu'est-ce que la science économique ?
Thème 2 - Introduction à la comptabilité nationale
Thème 3 - La consommation et l'épargne
Thème 4 - L'investissement
Thème 5 - Le rôle de l'Etat


Dernière édition par Lucy Austen le Jeu 9 Jan - 15:51, édité 1 fois

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty I. 1. Les définitions de la science économique

Message par Lucy Austen Jeu 9 Jan - 15:50

étymologie : grec oïkos (maison) nomos (règle) → gestion du foyer, activités familiales. A l’origine, seulement activités familiales et domestiques
ARISTOTE « La science économique est la science d’acquérir des richesses, c’est-à-dire un trésor de ressources nécessaires ou utiles à la vie dans toute association civile ou domestique ».
Le développement des activités commerciales et des échanges entre pays a permis le développement d’une nouvelle définition de l’économie → désormais vue comme une économie politique, c’est-à-dire une discipline étudiant la formation et l’accumulation des richesses à l’échelle d’une nation. L’Etat doit encourager les agents à accumuler et à créer de la richesse, l’économie devient l’économie politique.
↳ ADAM SMITH, en 1776, La richesse des nations  : l’éco politique a pour but « d’enrichir à la fois le peuple et le souverain »
↳ J-B SAY, en 1803, Traité d’économie politique : « L’économie pol est la science qui enseigne comment se forment, se distribuent et se consomment les richesses qui satisfont aux besoins des sociétés »

Puis au 20ème siècle, nouvelle définition → science qui étudie le comportement humain en contexte de rareté.
ROBBINS,  en 1932 : « l’éco est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usages alternatifs » (idée d'affecter des moyens rares à des fins illimitées)
MALINVAUD, en 1903 : « L’économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des Hommes vivant en société. Elle s’intéresse d’une part aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d’autre part aux institutions et activités ayant pour objet de faciliter ces opérations. »
→ Les besoins humains sont illimités et pour satisfaire ces besoins, il nous faut des ressources qui sont plus rares que nos besoins. Donc comment vais-je faire mes choix pour assouvir mes besoins ? En d'autres termes, quelle activité économique vais-je avoir ?
Grâce à l’économie, nous allons pouvoir adopter plusieurs modes de gestion de ces ressources rares.
On peut analyser beaucoup de comportements humains avec ces définitions : faire des études, se marier, avoir des enfants... C’est Gary BECKER qui a analysé l’ensemble de ces activités et a développé des analyses économiques originales avec des calculs coûts-avantages. Ainsi, le mariage permet de payer moins d'impôts, et les enfants peuvent apporter une aide financière future.
On fera l’hypothèse que les sciences économiques sont des sciences "comme les autres", même si ce n’était pas l'avis général jusqu’à très récemment. La démarche adoptée par les économistes pour créer des théories est scientifique → théories issues de l’observation, forte modélisation, expériences en laboratoire (neuroéconomie ou économie expérimentale)

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty I. 2. Les différentes approches et méthodes de l'économie

Message par Lucy Austen Jeu 9 Jan - 16:33

A. Les approches adoptées par les économistes

• Les analyses positives : issues du concept d'Auguste COMPTE (c'est-à-dire le positivisme), ce type d’analyse a pour but de décrire l’économie telle quelle, avec un approche objective. Les économistes se contentent d’analyser les effets de politiques économiques sans donner leur avis ou encore faire part de leurs affinités politiques. (Cela dit, même si c'est une tendance ou un objectif, il est généralement considéré comme impossible de donner une analyse totalement neutre.)
• Les analyses normatives, cf les économistes qui conseillent les politiques (Macron, Mélenchon...) : les économistes décrivent quels sont les meilleurs objectifs de politiques à développer et indiquent quelle politique suivre. L’opposition avec l’approche précédente est claire : les économistes donnent des conseils en politique économique et ont des avis qui tendent davantage vers la subjectivité.

B. Les deux principales méthodes utilisées par les économistes

L’individualisme méthodologique à l’origine de la microéconomie : méthode qui suppose que les phénomènes économiques et sociologiques peuvent être expliqués par les comportements individuels. Si on souhaite analyser des phénomènes regroupant plus d’individus, il suffit d’agréger les comportements.
Mais malgré tout, les analyses microéconomiques sont limitées : la microéconomie étudie le comportement de l’Homo OECONOMICUS, agent fictif à la rationalité parfaite, ayant une connaissance parfaite du marché et de la concurrence. Les résultat obtenus sont limités du fait de cette hypothèse simplificatrice (tous les individus fonctionnent différemment) mais sont tout de même utiles car ils permettent d’analyser les activités humaines et les caractéristiques de la consommation.

Le holisme : c’est une méthode qui considère que les comportements individuels s’inscrivent dans un contexte global prédéterminé. Cette méthode est à l'origine de la macroéconomie. Afin d’étudier les économies des États, il convient d’étudier des variables globales appelés agrégats. La macroéconomie étudie l’évolution de ces grandeurs statistiques synthétiques créées par certains organismes qui peuvent dans certains cas être standardisées.
exemples d’agrégats : le PIB, la conso des ménage, l’investissement, etc
Les études d’agrégats peuvent aussi être limitées. Il est impossible de créer des agrégats qui soient parfaits et synthétisent parfaitement la réalité économique. Même le PIB, qui est l’agrégat macroéconomique le plus étudié, comporte des limites : il n’intègre pas les richesses crées par l’économie souterraine ou encore le travail domestique. Il ne représente pas toute la richesse qui a été créée dans une économie mais pourtant c’est un agrégat qui fonde les politiques économiques.
• Peut-on passer aisément de la microéconomie à la macroéconomie ?
Pour les économistes classiques et néoclassiques, le passage de la microéconomie à la macroéconomie est aisé puisqu’il suffit d’agréger les comportements individuels. Afin de déterminer une demande globale pour un bien quelconque, il suffit de déterminer la demande pour un individu, puis de multiplier cette demande par le nombre de demandeurs de l’économie. Mais des contre-exemples nuancent cette position.
↳ no bridge keynesien : selon lui, en analysant les effets de l’épargne d’un point de vue microéconomique et macroéconomique, des effets contradictoires sont observés. L'épargne, par exemple, est bénéfique à l'échelle individuelle : elle permet de lisser ses dépenses ou d'anticiper une dépense future importante. À l'échelle collective, cependant, elle ralentit la consommation.
Cet argument peut être associé au paradoxe de Condorcet qui s’appuie sur la non-transitivité des préférences : chacun a des préférences individuelles qui, agrégées, ne permettent pas d'obtenir une cohérence collective. Si 3 > 2 et 2 > 1 par exemple, on en déduit avec raison que 3 > 1. Mais à l'échelle des préférences individuelles, il est impossible de retrouver cette transitivité.

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty I. 3. Les récentes évolutions de la science économique

Message par Lucy Austen Jeu 9 Jan - 16:38

A) L’économie industrielle

Ce domaine de l’économie analyse le comportement des entreprises et leurs réactions sur les marchés. Quand les entreprises vont-elles fabriquer des produits ? → Étude de l’analyse des prises de décision optimales. Par exemple on pourra étudier les différentes réactions des duopoles, c’est-à-dire des marchés qui sont composés uniquement de deux entreprises. Le marché concerné est dit en concurrence imparfaite.
L’économie industrielle permet d’analyser les différents équilibres possibles en fonction des pouvoirs de marchés et quelles sont les conséquences en matière de quantités offertes et de prix.  Cela permet aussi d’analyser les conséquences en terme de profit et de bien-être pour les consommateurs.
Cartels : industriels qui arrivent à s'entendre sur la fixation d'un prix. Certains ont été démantelés (ceux sur les prix des SMS, la lessive, le fret aérien, etc) ; ils sont de toute façon instables car il suffit qu'un seul membre du cartel dénonce celui-ci pour déstabiliser tous ses concurrents.
Aujourd'hui les entreprises peuvent évaluer l'envie de payer du consommateur, grâce aux banques de données, ce qui influe sur la concurrence.

B) L’économie du développement

L’économie du développement a émergé dans les années 1950, elle se base sur le concept de développement initié par François Perroux. La croissance économique est une condition nécessaire mais pas suffisante pour permettre le développement des pays → dimension plus qualitative. C’est selon cet économiste une conception de l’économie où la ressource humaine devient centrale.
Ainsi il a été possible d’étudier :
- Les trajectoires de croissance des nations
- Les retards de développement et leurs causes
- La pauvreté et les inégalités

Exemple des observations d’Esther Duflo, qui étudie comment mesurer la corruption et la pauvreté, étudie comment lutter efficacement contre ces phénomènes et mène des expériences afin de comparer et de déterminer les meilleures solutions.
Par exemple, les audits par le bas (en interrogeant les utilisateurs) permettent de lutter plus efficacement contre la corruption de policiers en Inde.
Exemple de la distribution des moustiquaires → si on distribue des moustiquaires gratuitement, les gens les utiliseront moins que si on les fait payer même juste 10 centimes.

C) L’économie de l’environnement


   • Étudie le comportement des agents économiques dans l’utilisation de ressources rares et étudie les conséquences des externalités négatives comme la pollution.
   • A l’origine de mesures telles que l’instauration du marché des Droits à polluer : taxation pour corriger les comportements ? Marché des droits de pollution ?
   • Analyse l’environnement comme un bien public mondial (nécessite l’intervention des États, nécessite la coopération internationale, lien avec la croissance et l’économie). Soutenable / durable

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty II. Intro

Message par Lucy Austen Jeu 9 Jan - 16:48

Introduction

La comptabilité nationale « est une représentation globale, détaillée et chiffrée de l’économie dans un cadre comptable » selon Beitoine et al. → à la fin de l’année comptable on peut comptabiliser la somme des agrégats analysés.
Initiée en France dans les années 50 par l’INSEE. Modifications :
- 1976 : but de convergence internationale, afin de pouvoir comparer les données d’un pays à un autre.
- 1998 : but de convergence européenne.
- 2018 : pour retirer les effets de l'inflation. (Changement de l’année de base : depuis mai 2018, on raisonne avec l’année de base en 2014 afin de retirer les effets de l’inflation).
Le PIB permet de connaître le taux de croissance de l’économie donc l’indicateur sera la hausse ou la baisse du PIB, avec des estimations du PIB futur, anticipé. Il y a des divergences entre les estimations de différentes institutions. (ex : les estimations faites par le Ministère de l’Économie (2% pour 2018) divergent de celles du FMI (1,6%).) Ensuite, un certain nombre de politiques économiques nationales sont mises en place à partir de ces estimations, de cet indicateur de performances.

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty II. I. A. Les agents de la comptabilité nationale

Message par Lucy Austen Dim 12 Jan - 11:46

La comptabilité nationale identifie des unités institutionnelles, c’est-à-dire :
   • un centre de décision autonome dans l’exercice de sa fonction principale (un ménage, une entreprise). Sa fonction est de consommer.
   • elles sont considérées comme étant résidentes si elles sont présentes sur le territoire national pendant plus d’1 an, peu importe leur nationalité.
On regroupe les unités institutionnelles qui ont des comportements économiques identiques dans des secteurs institutionnels (un ensemble d’entreprises, par exemple)
On distingue :
− les sociétés non financières, qui produisent des biens ou services marchands et qui peuvent être privées ou publiques (capital1 issus d’agents privés ou composé de l’État).
− Les sociétés financières, qui participent au financement de l’économie (entreprises qui fournissent des financements aux autres agents → banques, établissements de crédit, etc)
− Les administrations publiques, qui ont une production non marchande ou participent à la redistribution du revenu (administrations locales, centrales ou de sécurité sociale). Les biens de ces administrations ne peuvent être ré-échangés.
− les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM), établissements privés dont la production est non marchande et les ressources formées de contributions volontaires (associations, clubs, syndicats, groupes religieux, partis politiques).
− les ménages, personnes partageant une même résidence principale sans qu’il y ait de lien de parenté (ex : couple ou colocation), dont le but est principalement de consommer.
le reste du monde, qui regroupe les agents qui ne résident pas sur le territoire économique national mais avec qui nous voulons échanger.

production marchande = vente d'un produit à un prix supérieur à 50% du coût de production (-> prix "économiquement significatif")
production non marchande = produit gratuit ou à un prix économiquement non significatif

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty II. I. B. Les relations entre ces acteurs économiques

Message par Lucy Austen Dim 12 Jan - 11:59

Les flux sont rassemblés en différentes catégories selon la nature des opérations étudiées. L’objectif est de permettre à l’INSEE de réaliser des synthèses par la suite.
On distingue :
− les opérations sur les produits = l’ensemble de opérations ayant permis la création et l’utilisation des biens et services marchands et non marchands. Elles peuvent être retrouvées dans le Tableau Entrée-Sorties (TES)
− les opérations de répartition (allocation des ressources et redistribution de ces ressources ex : salaire, impôts… Les impôts permettent de financier le service et de redistribuer les ressources entre les agents, donc de rééquilibrer leurs relations) = les opérations qui indiquent l’origine, la distribution et l’utilisation finale des revenus primaires issus de la production, et la redistribution des revenus de transfert. Ces opérations peuvent être consultées dans le Tableau Économique d’Ensemble (TEE)
− les opérations financières (créances et dettes entre les agents) = l’ensemble des moyens de paiement acquis ou cédés par les agents en contrepartie des opérations sur les produits ou des opérations de répartition (opérations de créances ou crédits ou dettes entre les agents) enregistrées dans des bases de données. Ces opérations sont regroupées dans le Tableau des Opérations Financières (TOF)

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty II. I. C. Les méthodes utilisées

Message par Lucy Austen Dim 12 Jan - 12:44

Présentation de la méthode comptable

Les flux sont enregistrés dans des comptes emplois-ressources, en respectant le principe de partie double c’est-à-dire que chaque opération est enregistrée deux fois : 1 fois dans un compte de ressources et 1 autre fois dans un compte d’emplois. On est censé avoir un équilibre entre l’emploi (utilisation des ressources, par exemple création d’un patrimoine) et les ressources (revenus salariaux, endettement..)
Chaque opération est enregistrée selon 2 points de vue : un point de vue économique (à quoi correspond le fait de payer un salaire à mon employé ? partage de la valeur ajoutée) & un point de vue financier (opération financière, transfert monétaire)
Chaque opération donne lieu à 4 écritures comptables → on enregistre la charge d’un point de vue économique. Du point de vue financier, on enregistre la diminution de la trésorerie vers le compte du salarié. On passe par un compte de transition pour permettre le financement et le paiement en banque. On retient surtout la logique de partie-double car on ne peut pas utiliser pour les mêmes choses le compte de produits et le compte en banque (les opérations ne se font pas en même temps, il y a des décalages de paiement)
En France, une entreprise est dans l’obligation d’écrire deux principaux documents : un bilan et un compte de résultats → ces docs seront composés dans cette logique d’emploi et de ressources.
* Bilan comptable : emploi = ce que l’on possède, l'actif (ensemble des biens durable que l’entreprise possède pour réaliser sa production que ce soient des actifs incorporels comme des logiciels, des brevets et des actifs corporels comme des machines, des stocks, un compte en banque) & ressources = le passif (le capital c’est-à-dire les actions, et les dettes contractées : l'origine des fonds). Objectif du bilan : donner une photographie de votre patrimoine (ce que vous possédez et ce que vous devez). TOTAL DES ACTIFS = TOTAL DES PASSIFS (puisque le passif comprend toutes les dettes à l'égard des créanciers, qui lui permettent de financer ses actifs)
* Compte de résultat : année après année, on a la somme des produits (chiffre d’affaires...) et des charges (qui diminuent le bénéfice, pas comme les actifs qui y contribuent ; actif = toutes les dépenses de l'entreprise qui n'ont pas pour conséquence son appauvrissement, comme les machines, les brevets, les stocks, les disponibilités) que l’on va utiliser au cours du processus de production. Résultat comptable = PRODUITS (= chiffre d'affaires) – CHARGES. S'il est positif, c'est du bénéfice (qui permet de rémunérer les actionnaires, de s'autofinancer et d'alimenter les ressources), s'il est négatif, ce sont des pertes.
Bilan comptable = photo ; compte de résultat = film
À noter que le salaire des employés fait partie des charges, au même titre que l'achat de matières premières ou les frais de déplacement des fournisseurs.
crédit = ressource (d'où ça vient) ; débit = emploi de cette ressource (comment c'est utilisé)
Chaque opération donne donc lieu à 4 écritures comptables. Par exemple, si l'on vent un produit à crédit pour 2000€, on enregistre deux écritures pour la vente (+2000€ dans les produits du compte de résultats, +2000€ dans les stocks de l'actif du bilan comptable) et deux écritures pour le paiement du crédit (-2000€ dans les stocks, +2000€ dans les disponibilités (=banque) de l'actif du bilan comptable)
(La comptabilité de caisse est une comptabilité en partie simple : elle se borne à noter des phénomènes instantanés, c'est-à-dire des recettes et dépenses de diverses sortes.)

Le traitement des valeurs collectées



Année201420152016
CA (€)500 000540 000540 000
Je vois ici seulement le montant des produits. Il manque la variation du prix par le chiffre d’affaire = le prix x la quantité (CA = PxQ). Pour obtenir une analyse économique réelle, il faut retirer la variation des prix, car une hausse du chiffre d'affaire peut autant signifier une hausse de la quantité des ventes qu'une hausse des prix. Il faut donc déflater pour mesurer la richesse créée en prenant une année de base, c’est-à-dire qu'on va raisonner en "euros constants" plutôt qu’en "euros courants" (le PIB calculé est un PIB en euros constants avec une année de base 2014). Pour comparer d’une année à l’autre, il faut fixer le prix.
Exemple :

Année201620172018
Prix (€)10012090
Quantité5 0004 5006 000
Valeur en €500 000540 000540 000
Ici, si on multiplie les quantités de 2017 par le prix de l'année de base 2016 plutôt que par le prix de 2017 (déflation) on observe que le chiffre d'affaires en € constants baisse à 450 000 (alors qu'on observe une hausse en € courants). À l'inverse, sur l'année 2018, le chiffre d'affaires en € constants a augmenté à 600 000 (alors que la valeur en € courants restait la même).

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty II. II. A. La circulation des produits dans l'économie

Message par Lucy Austen Lun 13 Jan - 14:02

Les ressources (= biens et services disponibles) des produits sont :
La production d’une unité résidente (P)
Les importations (M)

Les emplois (=différentes utilisations qui en sont faites) sont beaucoup plus nombreux :
Les consommation intermédiaires (CI) → l’ensemble des produits utilisés au cours d’un processus de production (biens utilisés par des entreprises dans la production de produits finis)
Les (dépenses de) consommation finales (CF) → la consommation des ménages et des APU (= administrations publiques). On considère généralement que les biens et services sont consommés par un ménage au moment de leur achat (même si leur utilisation est durable comme c'est le cas d'une voiture ou d'une machine à laver) et ne sont pas stockés.
La Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) → investissements matériels et certains investissements immatériels. Pour les ménages on a uniquement l’acquisition de logements, puisque le reste relève de la consommation finale. Pour les entreprises, cela correspond à un bien dont l'utilisation interviendra au moins un an dans la production.
La Variation des Stocks (VS) → différence entre le stock initial et le stock final (matières premières, produits finis, en cours et semi-finis). Une variation de stock positive (entrées > sorties) augmente le PIB et réciproquement.
Les exportations → vente à une unité non résidente (X)

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty II. II. B. Les agrégats issus de la comptabilité nationale

Message par Lucy Austen Lun 13 Jan - 16:38


• LE PIB
Le PIB mesure les richesses produites durant l’année par les unités institutionnelles résidentes pendant 1 an (si vous êtes une entreprise française fabriquant en France, on comptabilise votre production dans le PIB). Il se base sur la notion de valeur ajoutée, de bénéfice. Il y a 3 façons de le calculer :
1. L’approche par la valeur ajoutée ou par la production → Le PIB est la somme des VA brutes au prix de marché (VA brutes = valeur de la production – valeur des consommations intermédiaires). On peut également ajouter les impôts sur les produits (TVA notamment, mais aussi taxes sur certains produits particuliers : produits pétroliers, tabac, alcool, produits importés car droits de douane) et retirer les subventions sur les produits (l'Etat peut intervenir avec un crédit d'impôts, par exemple sur des produits qui participent à la transition énergétique).
2. L’approche par les revenus → LE PIB est la somme des revenus primaires distribués dans l’économie pour rémunérer la participation des agents à la production (PIB = rémunération des salariés + EBE + impôts sur la production et les importations – subventions)
EBE = excédent brut d'exploitation : chiffre d'affaires – certaines charges (achat de marchandises et de matières premières ; services extérieurs comme le loyer, l'électricité, l'assurance ; services provenant de tiers comme l'avocat, les comptables, les honoraires experts ; les impôts et autres taxes ; les salaires et charges sociales)

Economie et vie des affaires S1 9zqx

Schéma de la répartition de la VA d'une entreprise

3. L’approche par la demande → Il est possible d’obtenir le PIB en égalisant les emplois finaux et les ressources.
PIB = CF + FBCF + VS + X - M
PIB = C + G + I + X - M

C : Consommation
G : Dépenses publiques
I : Investissement
X : Exportations
M : Importations

CF : Consommation fFinale
FBCF : Formation Brute de Capital Fixe
VS : Variation des Stocks
Y : Production nationale

CF = C + G (consommation des ménages et consommation publique : des administrations publiques)
FBCF = I
La Variation de Stocks est comprise dans la consommation (?)

On a donc plusieurs façons d'écrire la même équation :
Ressources = Emplois
Y + M = CI + CF + FBCF + VS + X
Y = CI + CF + FBCF + VS + X - M
Sachant que le PIB est égal à la production nationale moins la consommation intermédiaire (PIB = Y - CI), on a donc :
PIB = CF + FBCF + VS + X - M
Offre nationale = Demande nationale

• LE TAUX DE CROISSANCE

On distingue le PIB nominal (en € courants) et le PIB réel (en volume, € constants). Ainsi le PIB ne tient compte que des nouvelles richesses (en volume) qui ont été créées. On retraite l’augmentation des prix qui peut « gonfler » le PIB.

Comment passer du PIB nominal au PIB réel? → On calcule un Indice des prix pour une année N

Economie et vie des affaires S1 Wxzl

On calcule ensuite le PIB réel

Economie et vie des affaires S1 O9g4

Le taux de croissance d’un pays se calcule donc en prenant le PIB réel : cela permet d’intégrer dans le taux de croissance uniquement les nouvelles activités créées. Comparer les PIB nominaux n’a aucun intérêt.

Economie et vie des affaires S1 E4cw

LE PIB EN FRANCE

Economie et vie des affaires S1 T3cv
Economie et vie des affaires S1 Mf1f

Investissement négatif = moins d’investissements de la part des entreprises. En 2017, les entreprises ont recommencé à investir de manière conséquente (cf analyse des déterminants de l’investissement).

• LE REVENU NATIONAL BRUT
Il indique la richesse créée au cours d’une année mais en tenant compte de la nationalité des agents économiques. C'est un agrégat important pour certains pays en développement, qui ont un nombre important d’expatriés, mais aussi des revenus ayant pour origine des entreprises étrangères.

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty II. II. C. Les limites de la comptabilité nationale et des agrégats

Message par Lucy Austen Lun 13 Jan - 17:07

• LES LIMITES DE LA COMPTABILITÉ NATIONALE
Selon Karl MARX, la comptabilité nationale se concentre uniquement sur les relations monétaires entre agents et pas sur les autres types de richesse créés. Le modèle actuel est d’inspiration Keynésienne et néoclassique (domination idéologique → pas sur ce qu’on peut mesurer). Or, il existe des alternatives qui tiennent compte des relations de pouvoir entre les différentes classes sociales
cf tableau économique de François QUESNAY (physiocrate). Différent du TEE de l’INSEE, il synthétise les échanges économiques en informant sur la répartition des richesses.

   • LES LIMITES DU PIB
Le PIB ne permet pas d’intégrer l’ensemble des richesses créées dans l’économie. Il n’intègre pas :
- Les externalités, c’est-à-dire les événements qui ne peuvent pas être pris en compte par le marché mais qui ont bien des conséquences sur la vie économique ou tout simplement sur la vie des citoyens. On distingue les externalités positives comme la recherche (invention) et le développement (application de la recherche sur le marché afin de créer une innovation), mais aussi des externalités négatives, comme la pollution : par exemple, le prix du papier n'intègre pas la pollution de la rivière ni la mort des poissons, et l'entreprise n'est pas forcée de dépolluer sauf par l'intervention de l'Etat ou de la justice. On peut internaliser (intégrer) ces externalités grâce à des subventions ou amendes, mais le marché ne le fait pas seul, sans intervention de l'Etat.
- L’économie souterraine : ensemble des activités de production légales volontairement dissimulées aux pouvoirs publics, généralement pour ne pas payer d'impôts ou de cotisations (ex : travail au noir).
- L’économie illégale
- L’économie informelle : activités qui pourraient être marchandes mais ne sont pas rémunérées, comme le service rendu à un voisin. Cela concerne notamment les unités produisant des biens et services en vue de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées.
Certains pays font des retraitements : exemple de l’Italie qui intègre depuis 2014 la drogue et la prostitution afin de calculer son PIB, en se basant sur des estimations. En France également, afin d’harmoniser les pratiques à l’échelle européenne, on intègre une part de ces activités dans le PIB, mais uniquement pour communiquer avec l’UE. En France, l’économie souterraine représente 2,6 % du PIB.
+ Le PIB est uniquement quantitatif. Il ne tient pas compte du bien-être des agents (la commission STIGLITZ-SEN-FITOUSSI en 2009-2010 avait pour but d’améliorer la compta nationale en intégrant de nouveaux indicateurs pour améliorer le PIB, mais il n'y a pas eu beaucoup de changements depuis : il n'y a pas vraiment de volonté globale de transformer le PIB). Il ne tient pas compte non plus des inégalités (exemple des PED : une augmentation du PIB peut signifier une augmentation des inégalités). Il valorise de façon identique les activités positives et néfastes pour la société → les catastrophes naturelles ou la vente d’armes sont néfastes pour le bien-être des agents mais, paradoxalement, participent à l’augmentation du PIB.

   • DES ALTERNATIVES AU PIB ?
→ L’IDH
Il est composé de 3 dimensions : durée de vie, accès à l’éducation et une troisième partie liée au revenu. Ces trois indicateurs viennent se compléter pour former l’IDH.

Economie et vie des affaires S1 Miuo

MAIS l’IDH a aussi ses limites : c’est un agrégat qui permet de quantifier une certaine forme de développement qui ne synthétise pas l’ensemble des informations données.
→ L’index Gini
« L'indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur synthétique d'inégalités de salaires (de revenus, de niveaux de vie...). Il varie entre 0 et 1. Il serait égal à 0 dans une situation d'égalité parfaite où tous les salaires, les revenus, les niveaux de vie... seraient égaux. À l'autre extrême, il serait égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire possible, celle où tous les salaires (les revenus, les niveaux de vie...) sauf un seraient nuls. Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte que l'indice de Gini est élevé. » INSEE
→ L’intégration du bonheur
Exemple du Bhoutan : Bonheur National Brut (croissance et développement économique responsable, conservation et promotion de la culture nationale, sauvegarde de l’environnement et du développement durable, stabilité du système de gouvernance)
→ Commission SEN-FITOUSSI
A proposé des méthodes afin d’intégrer le bien-être dans le PIB, mais n'a pas su proposer pas un modèle précis et n’a donc pas permis de fondamentalement changer les choses.
+ comment mesurer le bien-être ?

Lucy Austen

Messages : 275
Date d'inscription : 14/03/2017

Revenir en haut Aller en bas

Economie et vie des affaires S1 Empty Re: Economie et vie des affaires S1

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum